Tours, 14-16 rue Néricault-Destouches
Le premier document attestant de la présence d’une église Saint-Michel remonte à 1171. Par cet acte, les chanoines de Saint-Martin confièrent l’église au monastère de La Charité sur Loire. Il apparaît cependant que des moines de La Charité vivaient déjà à proximité immédiate avant même sa donation [Oury, 1965, p. 207]. Au cours du XIIe siècle, d’importants travaux furent entrepris en l’église. Elle fut tout d’abord construite sur un plan allongé comprenant une Nef à deux travées surmontée de voûtes en berceau. Fut ensuite modifiée ou ajoutée la partie est avec l’ajout d’un transept lui aussi avec des voûtes en berceau. Ce dernier fut doté d’un clocher et d’abside et absidioles en cul-de-four. Au moment de la construction de la nouvelle ligne de fortification de la cité au milieu du XIVe siècle, l’église se retrouva sur le tracé sud de l’enceinte. Elle fut intégrée à la fortification et utilisée comme bastion [Base POP, IA00071220]. L’église en pâtit et vit ses verrières donnant sur le fossé murées. Une nouvelle campagne de travaux fut entreprise vers 1420. La ville assura les réfections et les confia au maître d’œuvre Olivier Frérédoux. Le prieuré donna par extension son nom aux tour et porte construites sur le rempart [Base POP, IA00071220]. Le prieuré, quant-à-lui, s’était vraisemblablement étendu au sud et s’était doté de plusieurs maisons [Oury, 1965, p. 210]. À partir de 1618, avec l’autorisation de la municipalité, les Oratoriens investirent les lieux. Saisi au moment de la Révolution, le prieuré fut vendu comme bien national en 1797 puis détruit [Base POP, IA00071220].
Bibliographie
Base pop, IA00071220
Oury Guy, « Un prieuré clunisien à Tours : Saint-Michel de la Guerche », dans Bulletin de la Société archéologique de Touraine, T. 34, 1965, p. 205-214.